Le jeudi 4 le vendredi 5 mai, les éco-délégués du groupe Troc-vêtement ont réalisé leur session annuelle. Le troc ’vêtements est un groupe d’éco-délégués encadré par une AED organisant annuellement une session de troc ’vêtements.

Le principe : les élèves apportent des vêtements qu’ils n’utilisent plus et ils repartent avec un vêtement apporté par un autre élève. Il s’agit en quelque sorte d’une friperie organisée par et pour les élèves du lycée de l’Albanais. Cette action répond à l’Objectif de Développement durable (ODD) n°12, il s’agit de la consommation et la production responsable.
Cette action permet de diminuer la consommation et l’achat de textiles neufs, ce n’est pas un mal lorsque l’on connaît l’impact de l’industrie de la mode sur l’environnement ainsi que sur les humains.
Le coton est une plante massivement utilisée pour la fabrication de vêtements, il s’agit d’une matière naturelle. Bien que cela puisse paraître contre-intuitif pour certains, le coton est loin d’être une matière exemplaire d’un point de vue écologique : la plante est gourmande en eau et en pesticides, la Relève la Peste énonce que ¼ des pesticides sont utilisés dans les champs de cotons fournissant l’industrie de la mode. La culture du coton n’est pas la seule source de pollution via des substances nocives. La fabrication d’un vêtement emploie aussi d’autres produits toxiques, ils peuvent êtres employés pour la teinture ou encore l’imperméabilisation.

L’industrie textile impacte lourdement les personnes qui y travaillent, la majorité du textile produit provient d’Asie du Sud-Est (Inde, Bangladesh, Chine…) les travailleurs gagnent peu malgré de très longues semaines. Ce travail s’effectue aussi dans des conditions de sécurité très précaires, cela s’est notamment illustré il y a 10 ans lors de l’effondrement de la Rana Plaza, un bâtiment de l’industrie textile à Dacca où plus de 1 100 personnes ont perdu la vie.

Le troc’vêtements permet aussi aux élèves d’éviter (en partie) de recourir à la fast-fashion : cet anglicisme désigne le fait d’acheter et de jeter des vêtements très rapidement. Shein® est un symbole de la fast-fashion : cette marque propose des vêtements à des prix défiant toute concurrence. Mais le prix est à l’image de la qualité du textile, ainsi ce sont des vêtements qui s’usent très rapidement, qui ne peuvent être réparés et ainsi sont rapidement jetés et remplacés. D’où le terme de FAST-fashion.

Sources :
https://lareleveetlapeste.fr/une-impressionnante-quantite-de-produits-chimiques-dangereux-pour-la-sante-se-trouve-dans-nos-textiles/
https://www.lemonde.fr/international/article/2019/01/14/au-bangladesh-des-milliers-d-ouvriers-du-textile-en-greve-pour-reclamer-de-meilleurs-salaires_5408710_3210.html
https://fr.wikipedia.org/wiki/Effondrement_du_Rana_Plaza